Le patchwork a beau être proche de la couture, c’est tout un nouveau vocabulaire à apprendre. Afin de vous aider à démarrer en douceur, cet article explique tous les termes couramment utilisés dans le patchwork. Après l’avoir lu, vous pourrez discuter patchwork en mercerie comme si vous en faisiez depuis 10 ans ! (Bon, j’exagère peut-être légèrement… mais vous y verrez déjà plus clair 😉 )
Déjà, qu’est-ce qu’un quilt ?
Un quilt est l’assemblage de 3 couches matelassées ensembles. Cela se dit aussi « quilt sandwich » en anglais.
On commence par faire et assembler les 3 couches :
1ère couche : Le patchwork
Un assemblage de plusieurs tissus qui forment un ensemble souvent coloré et à motifs
C’est la pièce maîtresse de l’ouvrage ! Les tissus qui la composent sont souvent en coton ou en lin.
2ème couche : Le molleton (ou batting en anglais)
Le molleton est la couche intermédiaire qui va venir s’insérer entre votre devant en patchwork et votre tissu dos. Bien qu’il s’agisse d’une partie cachée, elle va donner un aspect bien spécifique à l’ouvrage final selon ce que vous utilisez. Le molleton peut être soit en polyester, soit en coton ou en bambou.
3ème couche : Le tissu dos (ou backing en anglais)
Il manquait le petit dernier de la bande : le tissu dos (ou backing en anglais). Il est souvent soit d’un seul tenant, soit composé de chutes de tissu afin de les recycler et d’avoir un motif unique au dos de l’ouvrage. Il peut être en coton, lin, flanelle…
Ensuite, vient le matelassage (ou quilting en anglais)
Une fois qu’on a bien superposé toutes nos couches, il ne reste qu’à assembler le tout avec le matelassage ! Il vient maintenir les 3 couches et resserrer le molleton pour éviter qu’il ne se délite petit à petit. Le mot quilt vient de l’action de réunir les 3 couches de tissus en les matelassant : le quilting.
Dernière étape : la finition grâce à la bande de finition dans le biais ou le droit-fil (ou binding en anglais)
La bande de finition permet de finir les côtés d’un quilt en cachant les bords à crus. Il ne s’agit pas d’une bande coupée dans le biais du tissu (donc à 45° par rapport au droit-fil) mais coupée perpendiculairement à la lisière, tout simplement. On va parfois la voir appelée « biais » car elle se pose comme un biais classique, mais c’est un peu inexact finalement.
C’est plutôt pratique à l’utilisation, car les longueurs de quilt à finir au biais sont souvent plus importantes qu’en couture de vêtement et ne demandent pas d’utiliser l’élasticité du biais. Cela permet aussi de le faire à partir du tissu de notre choix !
Si vous avez envie, vous pouvez tout à fait couper votre bande de finition dans le biais, ou utiliser un biais du commerce.
D’autres termes que vous pourriez rencontrer en faisant du patchwork :
Patchwork à la machine / à la main :
Le patchwork à la machine est une manière de faire du patchwork qui permet de gagner du temps et d’avoir plus de régularité. Néanmoins certaines finitions sont moins abouties par rapport des finitions cousues à la main.
Le patchwork à la main est la technique la plus traditionnelle pour faire du patchwork. Très documentée et technique, il s’agit d’un savoir-faire historique qui permet la réalisation d’ouvrages minutieux.
Sur ce blog on va surtout parler patchwork machine !
Les marges de couture :
Il s’agit d’un élément important en couture. C’est la largeur du tissu à la droite de la couture réalisée. Avec votre machine, vous avez souvent des indications en inches ou en cm pour vous aider à vous y repérer. Avoir une marge de couture régulière est un talent qui s’acquiert avec le temps donc ne désespérez pas !
Dans le patchwork, la marge de couture est souvent de ¼” (comme les anglo-saxons), soit environ 6 mm. Cela peut aller jusqu’à 7,5mm si on rajoute des marges de couture de 1,5 cm (7,5mm x 2 pour une marge par coté cousu) sur notre pièce. En couture plus généralement, c’est souvent 1 cm.
Si on remonte dans l’histoire, le but initial étant de tirer parti au maximum de ses chutes de tissu, les marges de couture étaient les plus petites possibles. Néanmoins, si vous voulez que votre couture tienne dans le temps, même matelassée, il est bon de garder au minimum 5 ou 6 mm.
Matelassage en piqué libre (ou en free motion en anglais)
C’est un type de matelassage machine qui permet de réaliser des motifs comme des courbes, des ronds, etc. Les griffes d’entraînement de la machine sont baissées et ne poussent plus le tissu vers l’arrière, permettant de déplacer le tissu où l’on veut pour plus de créativité ! Cela demande de l’entrainement mais permet de réaliser des motifs très originaux, un peu comme un dessin sur le tissu. De nombreuses règles spécialisées existent pour guider la couture et gagner en régularité. Cette technique est accessible avec une machine à coudre familiale normale à condition d’avoir le bon pied mais les résultats seront limités par rapport à celle dont je vous parle juste en dessous !
Machine longarm
Une machine à coudre spéciale pour le quilting, qui a un bras très long et qui permet de matelasser des grands ouvrages. Ces machines permettent aussi de réaliser des motifs incroyables grâce leur taille car le quilt peut bouger librement. Les logiciels fournis avec ces machines permettent de programmer des motifs, un peu comme une brodeuse. Certaines quilteuses proposent leurs services pour matelasser vos ouvrages.
Je pense qu’on a fait le tour des termes de bases sur lesquels vous pourriez tomber en commençant le patchwork ! Vous avez maintenant les clés en main pour commencer à réfléchir à un projet et approfondir les différentes étapes de réalisation d’un quilt.
Alors à vos machines et c’est parti !
A bientôt,
Marianne