Cette année, c’est la bonne.
Toi aussi, tu veux ta veste en patchwork.
Tu as vu que le patchwork était ultra tendance et que ça dure depuis plus longtemps que la tecktonik. (Normalement, c’est bon signe !)
Après tout, si même Sézane s’y met, c’est que c’est indispensable non ? 😇
Seulement, il y a un soucis.
Le patchwork, ça a l’air super compliqué.
Tu te demandes même si ce n’est pas un truc un peu élitiste pour les toquées de la précision.
Je te rassure : tout le monde peut faire du patchwork 😁 (Et des fois, on est pas si précises, mais ça se voit pas huhu)
Mais c’est vrai que c’est une façon de penser la couture un peu différente par rapport aux vêtements.
Alors dans cet article, tu vas trouver tous mes conseils pour réfléchir comme une quilteuse (ce sont celles qui font les quilts).
J’espère répondre à un max de tes questions !
Psst : je pars du principe que tu as lu mon article sur le vocabulaire, le matériel et le choix des tissus donc les lire si tu es perdue face au jargon 😉
Juste avant de te donner mes conseils, voici un rappel rapide des étapes pour réaliser un quilt :
Les étapes pour faire un quilt :
- On coupe et on assemble le top en patchwork.
- On coupe le dos (en patchwork ou d’une seule pièce).
- On réalise le quilt sandwich en épinglant les 3 couches ensembles.
- On quilt l’ensemble.
- On équerre les bords pour avoir un quilt bien net aux angles droits.
- On pose la bande de finition pour finir les bords.
Et voilà !
On passe aux conseils ? 😁
Ce qui change en couture quand on fait du patchwork :
1/ Tu n’es pas obligée de faire des couvertures
Si si, je t’assure. 😂
Je sais que tu vois que ça dans les magazines et sur Insta. Mais c’est parce que c’est joli et que ça utilise beaucoup de tissus (alors les vendeurs adorent qu’on en fasse).
Mais en fait, tu peux très bien faire du patchwork pour réaliser des sacs, des pochettes, des coussins ou juste des petits tableaux textiles à suspendre au mur.
En plus, les petits projets sont plus motivants, car on les finit plus vite !
2/ Les marges de couture sont différentes
Dans le patchwork, les marges de couture sont de 1/4″ inch la plupart du temps (ou 0,5 cm si c’est en cm).
Ça présente trois avantages :
- Des petites marges permettent d’être plus précis.
- On limite les surplus de marges dans les motifs compliqués et donc on a moins de matière.
- Ça mange moins de tissus et donc on peut couper plus de pièces dans un coupon.
Bien sûr, si tu fais tes propres patrons, tu peux utiliser les marges de couture que tu souhaites.
3/ Bye-bye le surjetage
L’envers du top sera doublé par le molleton et le tissu dos donc aucun surjetage à faire tant que tu utilises du coton ! 😁
Si tu utilises un tissu qui s’effiloche beaucoup alors (comme de la viscose ou du coton fin), je te conseille quand même de surjeter pour plus de solidité (mais ça risque d’être loooong).
4/ Au revoir les points arrière au début et à la fin de chaque couture
Le patchwork est composé de pièces assemblées entre elles, tu le sais.
Mais est-ce que tu avais pensé au fait que ça veut dire que les couture qui se croisent vont se bloquer mutuellement ?
En conséquence, tu n’as pas besoin de faire de points arrière au début et à la fin des couture d’assemblages du top. Si tu veux être sûre que ça ne bouge pas, tu peux réduire un peu ton point à la place.
Seule exception à la règle : les coutures qui commencent et finissent à l’extrémité des quilts si elles ne seront pas croisées avec d’autres lignes de couture.
5/ On ne repasse pas, on presse
En couture, on a l’habitude de repasser pour enlever les plis. En patchwork, faire des allez-retour avec le fer peut déformer les pièces que l’on vient de coudre.
On va préférer « fixer » les coutures en gardant notre fer contre les marges de couture, sans bouger, quelques secondes. Cela permet d’avoir des coutures bien plates et de plaquer les marges de couture où l’on veut pour continuer à assembler.
Tu peux les plaquer ensemble ou à plat, selon tes habitudes et ton niveau. Perso, je trouve ça plus simple de les plaquer ensembles quand on débute, car ça permet de découdre plus facilement sans tirer sur la couture qui n’a pas de points arrière.
Mais le résultat coutures ouvertes est plus précis et plus plat. Si tu commences un bloc coutures ouvertes, continue tout le long du bloc par contre.
6/ Pas besoin de penser à la façon dont ça va nous aller ou à la mode, tu fais ce que tu veux !
Ça parait évident, mais avec du tissu à plat en guise de toile, tu fais réellement tout ce que tu veux avec du tissu. Ici, pas question de tendance, de taille à choisir ou d’ajustements.
En fait, tu peux créer exactement les motifs qui te plaisent avec les couleurs de ton choix. Tout simplement.
Personnellement, je trouve ça assez addictif de voir notre pouvoir de création avec le patchwork. La manière dont le motif passe de l’écran à la vie, c’est magique !
7/ Le droit-fil n’est plus si important
En théorie, les pièces doivent être coupées soit dans le droit fil, soit perpendiculairement au droit fil.
Le but est d’éviter qu’un côté ne se déforme trop, comme pour les vêtements. C’est pour ça qu’on a tendance à couper une bande dans le droit fil qui sera ensuite redécoupée en petits morceaux.
Quand on coud des triangles par exemple, on coud en fait 2 carrés ensemble qu’on va ensuite recouper. Ça évite d’assembler des côtés coupés dans le biais et de trop étirer le tissu.
Bien sûr, on peut aussi couper des triangles et les assembler si on est à l’aise avec la couture dans le biais. Ainsi, quand on utilise du tissu neuf, on peut plus facilement suivre le droit fil si on en a envie.
Utiliser ses chutes dans une démarche zéro déchets
Quand on utilise ses chutes et des petits morceaux récoltés par ci par là, c’est beaucoup plus compliqué de continuer de suivre le droit-fil ! Surtout quand on a envie d’utiliser jusqu’au moindre cm de ce tissu qu’on adore. 😉
Dans ce cas, le droit fil importe peu, car l’objectif, c’est l’utilisation de vos chutes ! Il te faudra alors faire surtout attention à ne pas tirer le tissu quand tu assembleras et bien équerrer pour compenser les potentielles déformations.
J’espère que ces conseils t’auront aidés à y voir plus clair 😁
Et sinon, tu sais où me trouver sur Instagram pour me poser tes questions ! J’y répondrai avec plaisir.
A très vite,
Marianne